« Allez, on fait
la fête ! » Surprenante invitation !
L’entreprise est le lieu du travail, des
missions à accomplir, des résultats à obtenir, des clients à servir et faire
réussir… Pas un endroit pour lever son verre ! La conjoncture est difficile,
les clients plus exigeants, la charge de travail toujours plus importante, les
dents des actionnaires grincent à la
lecture des résultats et les charges semblent inexorablement augmenter.
Alors OUI ! Raison de plus pour organiser
des moments festifs dans l’entreprise.
Il serait inconvenant d’organiser des
événements fastueux quand la période est déjà financièrement difficile. Mais
faire la fête, célébrer des événements importants dans la vie de l’entreprise,
est-ce une question de moyens ou de conviction ?
Pas besoin de champagne ou de « pom-pom
girls », mais simplement le désir de partager avec l’ensemble des
collaborateurs les événements marquants de l’entreprise (création, fusion,
commande historique, premier agrément, certification, déménagement…), de fêter
les succès qui jalonnent une année (réussite de la mise en place d’un ERP,
marché remporté ou retrouvé…) ou de mettre en avant un collaborateur en
particulier (fin de période d’essai, première mission gérée en autonomie
opérationnelle, tactique ou stratégique, première vente, mariage, départ à la retraite…).
Les occasions ne manquent pas !
Plus la performance est difficile à
atteindre, plus il est nécessaire de fêter les progrès significatifs et
symboliques et de créer des rites festifs qui rassurent. Partager les joies et
les succès renforce notre sentiment d’appartenir à une équipe soudée qui sait
faire face dans les moments difficiles.
En 2000, un jeune créateur de start-up
offrait, à chaque ouverture d’un nouveau magasin, une tournée à tous ses
collaborateurs dans la réserve du point de vente…Bière tiède et chips premier
prix… Mais quelle convivialité ! Et que de bons souvenirs ! Quelques
années plus tard, la start-up de 5 magasins est devenue une entreprise
européenne de 2000 points de vente… Les résultats financiers sont encore là…mais
on ne fait plus la fête. Les événements positifs importants ne sont évoqués que
dans le journal interne…une fois par an. Les collaborateurs de la « belle
époque » disent : « Dans le bureau du patron, il y a un frigo.
Il paraît qu’il y a du champagne…il paraît ! »
Un autre propose tous les 15 jours un repas
partagé...
Une architecte en maisons individuelles
organise chaque été un barbecue
« clients/artisans/partenaires/collaborateurs ». Parfait pour
remercier, décloisonner, fidéliser…et bronzer.
D’autres
encore organisent une activité ludique – karaoké pour beugler du François
Valery - ou sportive, une soirée à thème, un repas, etc.
Certains enfin choisiront d’interroger les
salariés sur leurs envies, ou même d’allouer une petite enveloppe pour financer
des projets proposés par les salariés destinés à renforcer la cohésion et le
plaisir au travail.
Mais quelle qu’en soit la raison, durant la
fête le manager reste … manager et se comporte comme tel ! Dans les
moments de convivialité les « glissades » sont faciles, et si le crédit
managérial demande du temps à se construire et se confirme
minute après minute, le discrédit ne nécessite que quelques secondes pour
prendre la place durablement – grivoiserie limite, perte de contrôle due à une
absorption irraisonnable d’agréables breuvages alcoolisés, propos déplacés…-
Et pour finir, le manager n’oublie pas que
la fête est un cadeau adressé à ses collaborateurs et qu’il en est le maître de
cérémonie.
Et dans votre entreprise, votre service, à
quand remonte la dernière fois que vous avez fait la fête tous ensemble ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Bonnes réflexions