Seven 1 : l'acédie
C'est en 1998 que le film SEVEN est sorti sur les écrans avec en tête d'affiche Brad Pitt, Morgan Friedman et Kevin Spacey.
Ce long-métrage remet en lumière le concept moral et
religieux des sept péchés capitaux sous l'angle du thriller policier.
Plus de 20 ans après, nous avons l’idée de vous
proposer une relecture des sept péchés capitaux sous l'angle, cette fois, de
l'entreprise.
Loin de
nous l'idée d'un discours moralisateur voire religieux. Mais
l'envie de regarder de près si ce concept sous son aspect philosophique et de
bon sens pouvait être éclairant pour l'entreprise d'aujourd'hui.
Nous vous proposons donc une série de 7 billets
qui aborderont chacun un des sept péchés capitaux.
Bonne
lecture.
L’acédie
L'acédie se
caractérise par un manque de soins, par la négligence.
Cette définition doit s'entendre tant au sens
matériel que moral.
Il nous semble que deux formes de cette
négligence dans l'entreprise peuvent être très préjudiciables :
· La négligence des collaborateurs vis-à-vis de l'entreprise et des missions qui leur sont confiées.
· La négligence de l'entreprise et de ses représentants à l'égard des collaborateurs
.
Dans le premier cas évoqué, la négligence ou le manque de soins des collaborateurs vis-à-vis de l'entreprise et des missions qui leur sont confiées peut conduire, au mieux à des résultats décevants, au pire à de graves accidents.
Les conséquences ne sont donc pas anecdotiques.
Toutefois,
il nous semble que cette négligence des collaborateurs vis-à-vis de
l'entreprise, sans être excusable, doit être comprise pour ce qu'elle est.
Chacun
d'entre nous n'est capable de s'investir que dans la mesure du profit moral,
psychologique ou encore financier qu'il pense tirer de son action. Si nous
avons le sentiment que ce que l'on fait ne sert à rien, ne rapporte rien, ne
nous procure aucun bénéfice - au sens de bienfait -, il y a peu de chances que
nous acceptions de nous investir.
Nous
avons la conviction que l'origine de la négligence d'un collaborateur est
toujours cette sensation que ce qu'il fait ne lui rapporte rien
.
Le
remède, pour contrecarrer ce phénomène, passe donc par la nécessaire et
indispensable reconnaissance par l'entreprise et ses représentants des efforts
et des actions qu'accepte de faire chacun des collaborateurs.
Dans le
deuxième cas, celui de la négligence de
l'entreprise et de ses représentants vis-à-vis des collaborateurs, il nous
semble que c'est là un vrai péché capital selon le terme consacré. En effet, cette négligence a des effets qui se distillent
comme un poison lent dans l’entreprise.
Ne pas
prendre soin des collaborateurs, c’est distiller, au jour le jour, de la
démotivation et du ressentiment à l'égard de l'entreprise. Au mieux, cette démotivation
s'exprime de façon douce et permanente. Au pire, l'état de démotivation et de
ressentiment va exploser au plus mauvais moment pour l'entreprise : lors
d'un moment de forte tension ou de crise.
L'entreprise
et ses représentants ont tout intérêt à prendre soin des collaborateurs qui
travaillent pour elle.
Prendre soin veut dire tout simplement être
attentifs aux conditions de travail, au bien-être moral et psychologique de
chacun des collaborateurs.
Cela passe
évidemment, comme nous l'avons vu plus haut, par notamment une juste
reconnaissance des efforts et du travail accompli.
Et
vous, qu'en pensez-vous ?
Bonnes réflexions.