ici Le plan était simple : partir en stop de Villefranche-sur-Saône pour rejoindre l’île de Gorée.
Le résultat : 47 jours, 6 653 kilomètres, un vaccin contre la rage, des chauffeurs généreux, des moustiques curieux, des postes-frontières à la logique mystérieuse, et surtout, des centaines de visages.
Rémi Araud n’est surtout pas un aventurier. Il n’a pas traversé l’Afrique à la manière de Mike Horn, machette à la main et chenilles au menu. Il a simplement levé le pouce, ouvert les yeux et accepté de se laisser porter par la route et par les autres.
Merci, c’est d’abord une façon de dire gratitude à tous ceux croisés sur le chemin — ceux qui ont offert un trajet, un repas, un sourire, un abri. C’est aussi le récit d’une chaîne de solidarité née sur le bord des routes, rendue possible grâce à une cagnotte à laquelle près de 140 donateurs ont participé. Ensemble, ils ont permis une opération de la thyroïde pour une adolescente à Thiès, de l’aide alimentaire d’urgence, des loyers réglés pour éviter des expulsions, des tables et des chaises pour 140 enfants d’une école du nord du Sénégal, la scolarité payée pour sept enfants dont les parents vivent dans une pauvreté extrême, des fenêtres ouvertes pour laisser passer l’air dans une salle de classe, et même un permis de conduire pour une religieuse afin qu’elle puisse rejoindre plus vite l’hôpital quand il le faut.
Pas de grandes théories ni d’ONG derrière ce voyage — juste des gestes simples, utiles, décidés sur le terrain, au fil des rencontres, selon les besoins, les visages et les histoires croisées en chemin.
Drôle, lucide et plein d’autodérision, Merci est un carnet de route où l’humour se mêle à la tendresse, et où chaque halte devient un acte de confiance — envers la route, les autres, et la vie elle-même.
Consultant et conférencier, Rémi Araud écrit d’ordinaire sur le management et la coopération.
Avec Merci, son premier livre personnel, il prend une autre route : celle du voyage, de la solidarité et de la rencontre.
Il y partage des réflexions sur la puissance de la rencontre, sur la beauté des élans solidaires et sur ce que les autres changent en nous quand on accepte de leur faire une place.
Ce voyage a laissé en lui des traces durables : une façon différente de regarder, d’écouter et de se relier.
Et puis, presque en filigrane, parfois, quelque chose de plus discret, de plus intérieur — une note spirituelle.


